"Mais que faire alors, si la fonction évidente et unique de tout homme intelligent c'est de bavarder, c'est à dire de transvaser sciemment du creux dans du vide ?" F. Dostoïevski
journal confiné. jauni par le temps ensoleillé qui nous couvre de ses bienfaits. addition d’images juste commentées, publiées sur facebook depuis le 17 mars. ce jour où les chants des oiseaux se sont imposés à proximité : instinct de vivre. Le 11 mai je commence le Verdiblog.
Relevant le défi à caractère virale de Anne Gorouben, sollicitée elle même par Martine Lafon je balance sur fb l’état journalier de ma table de travail.
Reprise du travail ce matin. Plonger dans la couleur où qu’elle soit.
J3, ce matin, travailler sur la table de travail.
J +4, quelles couleurs pour la table ? Plus un sharibari.
En J+5, de l’air, de l’espace, du confinement : un marché en damier avec un maraicher sur deux(3), la queue devant le boucher atteint presque la rue de la Blanchetière à 9h30, à un bon mètre de distance le sourire des personnes croisées, du bleu pour la table et un Sharibari dans sa housse de confinement.
J +6, tout en vrac, trois têtes, laisser s’évaporer l’alcool, de la terre et des nems d’anniversaire.
J +7. Quelques apparitions locales, un arum, deux têtes, un rectangle noir et une folie au jardin.
J +8. Du soleil ce matin précédé par du mauve, du brun et du bleu de la veille.
J +10, travaux en suspend ou en cours à l’atelier.
PS +11 = promenade à pied avec papier, (re)piquage de plants, pochoirs et pastels (:-p<
V + 13 : déplacement bref à proximité du domicile en croisant la peste et le corona à distance.
J +14 : déplacement bref à proximité du domicile, 1 heure by car : pute pute pute…
TESSE +15 : deux dessins en écoutant Caroline de Grandpré, et différents salons de proximités pour s’échapper.
Coucou +18
+19 : faire le plus avec le moins = I + nœud
Merci + 20, ballade sur la prairie de Mauves, 1 km à vol d’oiseaux
USA +21 : sortie sur le pont des américains, celui à proximité à quelques battements d’ailes.
Pont +22 : le pont des américains, axe nord/sud, ville/jungle, triage/pénétrante/incinération/digue, dessus/dessous/loin/devant…
Rue +23, celle du bas. Avec un confiné.
Rue + 24, celle du haut. Sous les nuages crayeux et sur les persistantes fleurs, promenade de revês.
Plus 25, sur terre ou dans les airs les revês se promènent. Rue Vaillant.
Moins 26, plus pneus, un peu camélia, grave Oscar Bottalfox fiction, pastel Francederanchin. Matin clair.
Plus ou moins près 27. Vagues portraits de France de R.
Vingt huit, les quads rugissent, les joggeurs essouflés, une dame qui s’eéfondre, le sureau commence à fleurir. Pâques sans chocolat, bon je fais aussi une mousse.
Tous les jours je sors une heure, dans le quartier, avec mon autorisation, l’iphone pour faire des photos, aujourd’hui j’ai mis un masque.
Et de trente, avec ce courrier à ma mère. Elle pourra le lire dans 48 heures après que les miasmes auront bien voulu rejoindre je ne sais quelle poubelle sur présentation des personnels masqués et gantés de son établissement.
Trente et un et de bonne humeur. Suite de la chronique pour ma mère. Elle est la critique artistique la plus dure que je connaisse. Je saurai peut-être tout à l’heure si elle aurait cliqué aimablement sur le pouce du fabo. Mon cœur bat.
32 avec son nouveau masque maison en peau de vache de Normandie, ma mère aime cette première publication (« je marche »), avec son grand sourire cadrée par la tablette de Claudie elle m’a brandi le dépliant. Yes. Alors merci, voici la suite.33, faire un peu de bruits au milieu de ce silence très relatif (c’est une scie ce crissement ?)34 pour le vicomte Jean (Attali) qui aime tant faire la fête et être avec les autres, chercher le virus et ne pas le trouver.35 et 36, exposer son travail en période de confinement ? Le montrer autrement ? Susciter la curiosité ?36, vivre un déménagement comme une évasion, 100 km sous la pluie bretonne, le bonheur…37 ou J-19 au choix. Histoires de masques que ma mère auraient pu faire avec nos vieux pyjamas, des mouchoirs et des torchons usagés. J’en ai fais cette fois avec de l’intissé (textile dit jetable) sur deux couches (cordon compris) et vieux drap près du corps.Joie – 18, première exposition confite. Cocher la case promenade d’une heure à proximité. Garantie sous verre.
Livre 1, sur invitation express de Christine Crozat que je salue au passage, une dizaine de couvertures vont apparaitre jour après jour sur mon journal en lieu et place de la lettre à Nicole. Une autre façon de se présenter sans doute, quelques clins d’œil plus surement. Plaisir de les lire, de les regarder, les concevoir, les fabriquer, les manipuler… Et j’invite Oscar Bottalfox à partager ses ouvrages préférés avec ou sans CD inside !
Livre 2, sur invitation de Christine Crozat, une dizaine de couvertures vont apparaitre jour après jour sur mon journal. Voici un livre que Michel Haas m’a proposé de faire avec lui pour répondre à une autre crise naissante, celle de la guerre du Golf : il souhaitait dans une forme et une mise en page des plus simples délivrer un message de vie, malgré tout. Et j’invite Dominique Forest à partager ses ouvrages préférés en dessin ou pas et à inviter à son tour dix autres de ses amis.
Livre 3 (suite de l’invitation de Christine Crozat) dédicacé à Jean Attali qui recevra ce courrier par la poste. Je propose à Chrystelle Tropee d’en faire de même avec 10 de ses livres préférés ou pas.
Livre 4 dédicacé encore à Jean-le-graveur-militant, avec une des éditions Roret sur la lithographie un livre d’histoires et d’Histoire techniques mais pas que. J’invite Nils Le-La à partager avec nous ses lectures, une par jour pendant dix jours et d’inviter à son tour 10 de ses amis a en faire autant. Prescription Covid19.
Livre 5, « L’exposition Volpini 1889 » par Clément Siberchicot, édition Classiques Garnier, études romantiques et dix-neuvièmistes (dédicace à Jean, sur papier Rivoli). J’invite avec curiosité, Fleur Sulmont à partager quelques livres de son interessante bibliothèque.
Comment puis-je laisser ainsi ma mère sans nouvelles et sauter le livre 6 ? Que nenni. Aux cotés de celles-là, celles-ci : les tribulations de messieurs Crépin et Pencil descrites par Rodolphe Töpffer, une référence dans la BD/manga/roman, rééditées par Seuil. Allez, j’appelle à la barre Elena Beltramone, qui a surement de beaux livres dans sa bibliothèque, recouverts ou pas de ses étonnants dessins !
Le 7ème livre (sur 10), avec la collaboration involontaire de Jean A. est « CRASH ! », onomatopée métallique pour un foutra écrit par J.G. Ballard. Édition 10/18. Gaelle Le Guillou, pourrais-tu partager avec nous tes ouvrages, avec ou sans Lucky You ?
À l’horizon flou du déconfinement, me vient à l’esprit pour le 8ème livre, « Survivre » un des premiers livres que j’ai acheté jeune adulte (je me préparai à une grande aventure). Petit détour au paragraphe « Isolement » page 147 pour y trouver les bons conseils de Xavier Maniguet.
Christine Crozat, me voici au 9ème livre, ce qui me permet de savourer enfin les « Romans et nouvelles » de Virginia Woolf. Je n’ai malheureusement pas entre les mains les premières versions qu’elle a elle-même imprimées avec son mari Léonard pour ses éditions Hogarth. J’invite Thomas Marin à partager avec nous 10 de ses livres ceux qu’il a imprimés ou pas.
Chère Christine Crozat, je ne pouvais finir cette série sans citer le livre de Tolstoï, « Anna Karénine ». Aussi ici j’aurai bien voulu pouvoir le présenter sous sa forme initiale de feuilletons, pour pouvoir apprécier la survenue hététoclite d’un personnage que je me suis plue à dessiner dans le livre éponyme que je lui ai dédié « Le fonctionnaire aux petits saucissons ».
Je publie depuis peu sur le site instagram de mon téléphone, le transfert vers fb d’un simple clic a visiblement produit ces tristes écrans noirs sur ma story. Désolée de te les avoir infligés bien malgré moi, toi, mon ami.e., mon confident.e, mon spectateur.e qui m’incite chaque jour à dire plus et mieux. Les revoilà ces paysages ou Revê un peu Vuillard, un peu jardin des délices aussi . Ils sont présentés actuellement dans la vitrine du Solilesse au petit jaunais. #lesamisdesartistes500#lesamisdesartistes#lesamisdesartistespeintures pour cette cagnotte collective https://www.leetchi.com/c/lesamisdesartistes-mda
Ce RDV dans l’ehpad où j’ai retrouvé ma mère pétillante au milieu du restaurant où s’activent au bar, les personnels : une mission, retrouver de la laine bleue à chaussette (sic) pour finir un pull. Ouf !
France de Ranchin : « Portraits en chemin » dessinés dans son atelier à Paris en 2018, puis récemment rehaussés au pastel. A suivre.
Un avis sur « jauniblog »