"Mais que faire alors, si la fonction évidente et unique de tout homme intelligent c'est de bavarder, c'est à dire de transvaser sciemment du creux dans du vide ?" F. Dostoïevski
une exposition – vente – atelier du 27 février au 7 mars 2020 , sise sur le lieu-dit Le petit jaunais à Nantes
Le petit jaunais est un label, lieu de collaborations avec des artistes, de diffusion de ses éditions. Nancy Sulmont-A. et Jean-François Assié, y étendent aussi leurs propres quêtes artistiques.
Nancy Sulmont-A. présente ses travaux de dessins imprimés, mis en volume ou pas. Sculptures suspendues, posées, instables, articulées, discursives,… Je propose le dimanche après-midi un atelier pour se prêter au piquant du jeu. Participation modique acceptée pour ces travaux d’aiguille, de fil et de papier.
« Fleurs d’hiver » lithographies sur papier Johannot peint à l’acrylique 45 x 32 cm pièce unique 2020
« du bac é » Neuf lithographies extraites du portfolio « Amadeus jardin » de Mr & Mme A., éditées par Le petit jaunais en 2019.
« latitudes », jean-françois Assié présente une suite de dessins : « foc note » et des corollaires aux dernières occurrences de « contenus et débordements »
POTIÈRE-CÉRAMISTE un enseignement à Amiens. Derrière ce titre énigmatique se cache une femme épatante, Bernadette Lhôte : elle a formé contre vents et marées des générations de potières et potiers. Elle a insufflé en toute humilité des élans, une éthique et une esthétique artistiques auprès de centaines de jeunes gens. Jean-Marie Lhôte présente avec la rigueur objective d’un historien et la légèreté d’une écriture amoureuse, les simples cahiers d’écoliers qu’elle a rédigé pour ses élèves. Un outil de travail et une mine d’informations qui, dans l’atelier, voisinent les tours, fours, émaux et pains de terre, aussi cette bibliothèque de livres achetés grâce aux ventes des travaux des élèves, encore le petit musée, étagères où sont simplement exposées des céramiques orphelines. Les contributions de trente sept de ses élèves ou assimilés constituent la seconde partie du livre : photos et texte forment un kaléidoscope où les terres cuites épanouissent des vies. L’émotion, la gratitude et l’admiration parsèment ces récits de cet enseignement prodigué de 1957 à 1994 et des poussières. Ma mère Nicole Desprez, une élève de Bernadette Sulmont, toute jeune professeure de poterie, dessin, forme et couleur à l’école des beaux-arts d’Amiens, est invitée à se présenter dans ce recueil. Je l’accompagne dans ce témoignage avec la complicité de mes cinq frères et sœurs. C’est aussi l’occasion pour moi de faire un parallèle entre celle qui de loin ou de près titillent mes choix, et mon engagement dans la pratique de la lithographie. Ainsi la phrase d’Elsa Triolet dans « L’âme » que Bernadette a noté dans un de ses cahiers fait écho à la presse à poing de mon invention. « Quand tu apprendras à te servir de ta main… Rappelle-toi qu’il n’y a pas mieux comme outil que la main, quand on pense bien, et qu’elle est bien dirigée de là haut. C’est ça qui suit le mouvement, la mécanique. Il n’y a pas de machine qui remplace les mains, et des qui remplacent l’intelligence… Pour remplacer l’âme, il n’y en a pas encore. On a encore rien trouvé de mieux que la main c’est sûr. L’âme elle vous descend tout droit dans la main, c’est fait pour. » Dans la foulée, j’ai proposé à Jean-Marie mes savoirs-faire dans les arts graphiques pour l’accompagner avec Jean-Pierre Cordier pendant presque deux années pour faire émerger cette « revue » au grand jour. Il accepte avec évidence que Le petit jaunais édite ce livre, un symbole fort et un sacré rapprochement.
Ce cahier a été réalisé en 2019 par Jean-Marie Lhôte, avec le concours de Francine Anselin, Nancy Sulmont-Assié et Jean-Pierre Cordier. Il a été imprimé sur papier glacé et relié en dos carré collé par ICN, à Orthez (64)
Le petit jaunais a intégré cette publication dans son catalogue en 2019 sous le numéro ISBN 979-10-95283-17-1
Un exemplaire a été envoyé à la Bibliothèque Nationale pour le dépôt légal. Un autre sera intégré au don des archives Nancy Sulmont-A. – Le petit jaunais, aux Archives Municipales de Nantes.
11 bis rue de la Bastille 44000 NANTES (Parking Nantes Aristide Briand)
J’ai travaillé sur ces lithographies à l’atelier Le petit jaunais pour « L’Odeur de l’encre », maison d’éditions portées par Gilles Bigot. Nous travaillons ensemble depuis de nombreuses années. D’abord au sein de son entreprise Cristalis où il faisait l’acquisition d’estampes des éditions Le petit jaunais. Celles-ci étaient ensuite intégrées dans les documents de l’entreprise, catalogue, carte de vœux, site internet, par mes soins. À sa retraite, il fonde cette structure et investit dans la création de nouvelles lithographies suivant ce que j’appelle un concept éditorial original. Nous continuons donc cette collaboration autour de séries de 5 lithographies de même format avec à ce jour 6 artistes, Jean Fléaca, Gisèle Bonin, Grégory Markovic, Christian Gaspard, Philippe Cognée et moi-même. Il invente un système de présentation composé de différents bois, dont le frêne, montés sans colle. Il les produit en série, vendus avec la lithographie. Son gout pour la construction hérité de son premier métier comme architecte s’épanouit là. Il écrit des textes très personnels sur les images . Il continu à imaginer des produits dérivés sorte de petites constructions en bois et papiers reproduisants les œuvres et présentant les artistes. Cette exposition des éditions L’Odeur de l’encre est la troisième : les précédentes ont eut lieu dans son gite à Clavières en Margeride en avril 2019, au salon ST-ART à Strasbourg en novembre 2019. Cette collaboration exigeante, remarquable et durable est tout à fait unique. Elle m’a amené à faire évoluer mon travail grâce nos discussions à tous les niveaux. Elle est un indéniable et indispensable apport économique dans mon activité durant ces maintenant 16 années.
Gilles Bigot dans le Bistrot à Gilles, le soir du vernissage.
Première exposition à Clavières dans les montagnes de la Margeride
ce nouvel an chez Jean Attali, le RDV des Anne, des âmes vives, des Adame & rÈVE en partage
pour rivaliser avec les masques à oxygène, les vaporisations de ventoline, les vents orgiaques de ce personnage haut en couleur, je suis venue avec la grosse cavalerie : bidon de térébenthine, rouleaux rouge sang et noir de charbon, fluo pétillant, les poings à la presse, les ciseaux en bandoulière. Déverser les eaux pas claires au pied de la piscine, souiller le lino lézard, grainer le mobilier de marbre de sa villa Anne : aussi rupine soit-elle. merci, il s’en bat les c…
Adame & rÈVE, c’est le fruit rouge défendue de cette première journée 2020 qui en promet de fameuses autres. vivre sa vie jusqu’au bout, cette extrême asymptote. le vieux con a encore du zeste dans le citron et en distribue. pas de repos pour les braves : ZZZZZZZZZZZZZ000ZZZZ00000
2020 de bon appétit.
premier kibbouzt Adam et bibi (Agnès au balcon et Yann au portable)
second kibbouzt Jean, Anne et rebibi (Antoine à la photo de groupe)
EXPOSITION 20 et une lithographies, trois histoires.
Philippe COGNÉE et Nancy SULMONT-A Jean FLÉACA Grégory MARKOVIC
Vernissage vendredi 17 Janvier 2020 de 18h à 20h « Le Bistrot à Gilles » 11 bis rue de la Bastille NANTES
éditions L’Odeur de l’Encre, impressions Le petit jaunais
REGARDONS… mon dernier reportage subjectif autour d’une exposition d’art contemporain, en un cahier de 36 pages en cours… bientôt en vente sur le site du petit jaunais… accès au site Le petit jaunais
donc, ADAM & RÈVŒU une perspective de collectif et de mixte média pour cette nouvelle année à chacun
Une exposition fruit d’une suite de rencontres à la résidence les Jardins de la Chénaie. 8 novembre au 9 décembre 2019 Vernissage suivi d’un pot le 8 novembre 18h à 20h Installation mercredi 6 novembre de 11h à 12h
A l’occasion de l’exposition « Le Reuse », sculpture de lithographies » et « Guide-âme », papiers brodés pour des auto-portaits, la résidence les Jardins de la Chénaie, a le plaisir d’inviter familles , amis, voisins et curieux à venir découvrir les œuvres réalisées par les résident.es et leurs binômes inter-générationnels. Jérôme Valadié, coordinateur de la vie sociale et Nancy Sulmont-A. artiste du papier imprimé et sculpteure de reuse les ont accompagnés tous les mercredis d’octobre dans des ateliers de partages, d’échanges autour de pratiques artistiques. Une invitation à une déambulation dans le hall et les différents paliers de la résidence pour retrouver les travaux de photos et d’aiguilles imaginés à partir d’une collection d’objets personnels. Les grandes et petites histoires de : Hélène et Louise Yvonne et Capucine Jeanine et Chrystelle Dominique et Pierre Jacqueline et Nancy Irène et Jérôme
Le salon ST-ART qui se déroule à Strabourg du 13 au 17 novembre 2019 accueille Les petits jaunais & co sur les stands A09, A13, A15 et A11
accès à la galerie de photos sur le site Le petit jaunais
Quatre entités s’exposent dans leurs singularités :
• Stand 15 – NOISE – Philippe Cognée prête à cette occasion un échantillon de son étonnante installation « Basel 10 » pour introduire les séries d’estampes iconoclastes que nous avons développées ensemble • Stand A13 – Librairie – Le mobilier ferrugineux de Daniel Depoutot, mettra en scène les livres d’artistes des éditions Le petit jaunais, éditions à 2€, petites estampes rares, tirages spéciaux associés à d’autres éditeurs… et mes reuses • Stand A09 – Jean-François Assié « Bodhidharma dans le métro » une installation de dix neuf occurrences, impressions uniques extraites de « contenus et débordements » une monographie de figures non vérifiables bâties de triangles non remarquables
• Stand A11 – Voisin, partenaire de cette aventure éditoriale, L’odeur de l’encre : cette toute nouvelle maison d’édition portée par Gilles Bigot présente son concept de design éditorial. La suite des onze « Masque » que j’ai réalisée avec Philippe Cognée est mise à l’honneur.
« contenus et débordements » deux extraits de Jean-Fraçois Assié, impressions uniques 54,8 x 76,2 cm, 2019
« TONER » Philippe Cognée Nancy Sulmont-A. techniques mixtes toner et encre lithographique sur papier vélin d’Arches 100 x 70 cm, 2018
extrait avec 25 peintures de l’installation de Philippe Cognée, « Basel 10 », 2016
« Se souvenir » par Anne Gorouben, éditions Le petit jaunais 2019
« Michel le dyspersé » par Nancy Sulmont-A. éditions Le petit jaunais 2018
« Masque » par Nancy Sulmont-A. et Philippe Cognée, impression Le petit jaunais, éditions L’Odeur de l’encre 2017
Invitée à la conférence au Palais des Congrès de Strasbourg ce jeudi 26 septembre comme Le petit jaunais, je choisi d’intervenir dans l’activation d’un avatar : le reuse.
Le reuse, en français, un masculin féminin. Reuz, terme breton (avec la phonétique française), feu d’artifice, bazar, bruit, tapage En anglais, re-use. Un(e) r(e)use franglais.
Où l’on considère que l’estampe, les multiples s’expriment et se
répandent par leurs nombres, leurs régénérations possibles est un
nouveau destin ; ici, la chaire de reuses. Le reuse est une
sculpture à activer (marionnette), machine amoureuse, exposition
totémique, volume d’ectoplasmes pour une improbable monographie : Nancy
Sulmont-A. heureuse Certains reuses, peuvent atteindre 3 mètres de hauteur, les petits reuses se concentrent dans 20 à 30 cm.
Penser la production et la création, son usage, sa perception dans la durée. Il renouvelle la collaboration.
Le reuse en partance.
Au Palais des Congrès de Strasbourg, échauffement avant la conférence sur « Les défis de l’estampe contemporaine », le reuse Avastart court après le « Green » de Jean Fléaca. Saisi par Daniel Depoutot pour NSA
Depuis quelques années mon parcours de lithographe éditeur et imprimeur, artiste en édition m’a permis de développer des collaborations avec de nombreux artistes mais aussi des publics néophytes de toutes les générations. Il se poursuit actuellement avec des formalisations quelque peu inattendues : les imprimés, dessins ou peintures voir textes sont façonnés en costumes de fictions qui m’habillent pour des performances. Plus récemment j’ai créé des grandes sculptures de papier, que j’ai promené dans l’espace public au moyen de perches : des marionnettes pourrait-on dire. J’ai pu éprouver dans des lieux tels que cité psychiatrique, supérette, résidences d’artiste, la pertinence, l’intérêt de ces objets artistiques fascinants : apparente fragilité, singularité, capacité à l’évocation, subtilité et richesses des matériaux, légèreté et sensibilité, accessibilité Partager ce parcours et ce travail du papier et des images avec les résident.e.s et les personnel.les de la Maison de retraite Les Jardins de la Chénaie apparait comme une idée riche et joyeuse pleine de perspectives.
les 6, 7 et 8 septembre 2019, Multiple Art Days , à l’École internationale des métiers de la culture et du marché de l’Art, IESA, Cité Griset – Oberkampf 75011 Paris
le salon des pratiques éditoriales contemporaines
je présente de la lithographie en trois dimensions avec d’exquis cadavres :
Vue par Katy Couprie
IDOLL, l’ « art contemporain » hybridé avec Philippe Cognée ; POTRIE shibari et furoshiki, porcelaines bien lithocrabouillées, ficelées et cuites avec la complicité de Bénédicte Vallet ; REUSE, les sculptures de papiers de mes archives.
pour la pendaison de crémaillère de son nouvel atelier-maison, Jean Attali m’invite avec les sculptures de papier REUSE
le 21 juillet 2019, 24 rue de la Gare à Machecoul
Jean Attali est un artiste, peintre graveur, promoteur infatigable de la gravure. Il vient de quitter Paris-Bastille et s’installe à Machecoul. Un personnage important dans mon parcours de lithographe-volante à Paris avant même la création du petit jaunais.
par F. Boisrond, édition Le petit jaunais, 1994
Je me présente à sa nouvelle villa Anne en brandissant au bout d’une perche un Reuse gesticulant. Jean Attali m’intègre dans son exposition prévue dans 3 semaines pour l’inauguration de sa maison déjà remplie à craquer de milliers de peintures dessins gravures objets.
Un étonnant retour des choses et des personnes. Les reuses sont construites avec les archives de mes lithographies, celles là même ont souvent été dessinées et imprimées dans des lieux improbables. Dans les années 90, galerie et salons où il m’a généreusement accueillie : rue St Antoine dans le 11ème en pleine crise économique ou à l’occasion des salons du vieux papiers. Les artistes, Robert Combas en tête de gondole, Paella Chimicos ou Monique Josse bataillant avec l’encre et s’activant au dessus des paperasses…
Très touchée par cette invitation et heureuse donc de retrouver cette vieille branche et ses camarades de jeu à quelques kilomètres du petit jaunais. Je lui pique son stock de gravures à la machine, un avatar en « Pharaon » .
Paella Chimicos sera la vedette au café le Fair Play à partir du 18 juillet (avec une performance en sérigraphie le 20) et chez Joakim Attali au 19 rue de la gare.